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Reportage

États-Unis: l'université de Columbia, point de départ des manifestations étudiantes pour Gaza

Aux États-Unis, les universités sont toujours le théâtre de vastes manifestations contre la guerre à Gaza. C’est Columbia, à New York, qui est devenue l'épicentre de ce mouvement. Les étudiants y ont lancé une opération similaire à « Occupy Wall Street » ou « Nuit debout », une occupation du lieu jour et nuit. Et cela crée beaucoup de tensions.

Le crépuscule tombe sur le campement de protestation en soutien aux Palestiniens à l'Université de Columbia, pendant le conflit en cours entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas, à New Yo
Le campement de protestation en soutien aux Palestiniens à l'Université de Columbia, à New York, aux États-Unis, le 22 avril 2024. REUTERS - Caitlin Ochs
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Avec notre correspondante à New York, Loubna Anaki

« Columbia complice de génocide », chantent ces étudiants de la prestigieuse université new-yorkaise. Ils s’opposent à la guerre à Gaza et réclament la suspension des programmes d’échange entre leur établissement et Israël.

Pour se faire entendre, ils ont décidé d’occuper le campus jour et nuit. « On a tout essayé, des manifestations, la négociation, discuter avec la direction, en vain. On est obligés d’aller plus loin pour qu’elle nous écoute et réponde à nos demandes », confie une manifestante.

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« Ils ont fait usage de la force »

Les étudiants sont d’autant plus remontés que la semaine dernière, la direction a fait intervenir le NYPD, la police new-yorkaise, pour évacuer le campus. Une centaine d’étudiants ont été arrêtés cette nuit-là. « Ils ont fait usage de la force, ils sont arrivés armés sur le campus. On ne s’est pas du tout senti en sécurité », ajoute une autre.

Une intervention policière vivement dénoncée aussi par une grande partie des professeurs. Près de 400 d’entre eux sont venus, en toge universitaire, apporter officiellement leur soutien à leurs étudiants. Ils appellent à la démission de la présidente de Columbia.

La direction, elle, évoque le règlement intérieur ainsi que des accusations d’antisémitisme pour justifier sa décision. Des accusations rejetées par les organisations étudiantes parmi lesquelles figurent plusieurs associations juives.

Dans le même temps, plus de 130 personnes ont été arrêtées dans la nuit de lundi à mardi devant des locaux de la prestigieuse Université de New York (NYU) après des manifestations. Les 133 personnes ont été relâchées, a affirmé à l'AFP un porte-parole de la NYPD, la police new-yorkaise. Parmi elles figurent des étudiants et des enseignants à NYU, selon des témoignages sur les réseaux sociaux.

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