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Côte d'Ivoire: les acteurs du secteur se mettent d'accord pour mieux réguler les plateformes numériques

Comment réguler les contenus sur les plateformes numériques et éviter les manipulations ou lutter contre la haine en ligne ? Réunis ce mercredi à Abidjan par la HACA de Côte d'Ivoire présidée par Maitre René Bourgoin, les membres du Réseau francophone des régulateurs des médias (Refram) et du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC) et les représentants des principales plateformes numériques ont signé la déclaration d’Abidjan. Elle consacre le renforcement du dialogue entre les régulateurs et les plateformes en ligne. 

Latifa Akharbach (Présidente Riard et HACA Maroc), René Bourgoin (Président HACA CIV) et Roch Olivier Maistre (président Refram et Arcom).
Latifa Akharbach (Présidente Riard et HACA Maroc), René Bourgoin (Président HACA CIV) et Roch Olivier Maistre (président Refram et Arcom). © Haca.ci
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Avec notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne

Principal acquis de cette déclaration d’Abidjan : les plateformes s’engagent à désigner un point de contact unique pour les autorités publiques afin d’assurer une fluidité en cas de signalement d’une dérive sur une plateforme. Aussi, les plateformes s’engagent à mettre en place des moyens de modération des contenus partagés dans toutes les langues officielles du réseau des régulateurs des médias francophone.

Jusque-là, cet aspect représentait une faille, selon Christian Bosembe, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication en RDC. « Nous avons à peu près 400 langues et ethnies. Donc si des ethnies se battent parce que l’une pense qu’elle est supérieure à l’autre, elles se refusent de parler lingala ou le français, mais elle se permet de parler en Tchilumba. En quelle mesure on sera en capacité de réguler cela, car on n’a pas la main mise sur les plateformes et les plateformes n’ont pas la capacité de réguler cela », dit-il.

Détecter les incitations à la violence

La plateforme Google travaille sur 15 langues qui devraient, d'ici à la fin de l’année, être intégrées sur ses produits. Pour l’heure, des études sont menées à Nairobi et à Accra. « On a des chercheurs qui travaillent sur le sujet pour essayer d’intégrer les langues locales dans nos systèmes d’intelligence artificielle pour la détection de l’incitation à la violence, etc. », explique Pren-Tsilya Boa-Guehe, responsable des institutions panafricaines, des affaires gouvernementales et politiques publiques de Google.

La déclaration d'aujourd'hui est importante car les plateformes prennent des engagements.

01:03

Roch-Olivier Maistre, le président en exercice du réseau francophone des régulateurs des médias

La déclaration aborde par ailleurs la question de la confidentialité et de la sécurité des mineurs qui utilisent les plateformes numériques. Enfin, régulateurs et représentants de TikTok, X, Google et Meta devraient à nouveau se réunir dans le cadre d’un forum d'ici à la fin de l’année.

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