Européennes: le socialiste Raphaël Glucksmann dévoile «sa vision pour l’UE»
La tête de liste Parti socialiste – Place publique aux européennes, Raphaël Glucksmann, actuellement troisième dans les sondages, a dévoilé, le mercredi 24 avril au soir, lors d’un meeting à Strasbourg, « sa vision pour l’Union européenne ». Un discours se voulant un contrepoint à celui prononcé par Emmanuel Macron ce 25 avril, dont la tête de liste, Valérie Hayer, est menacée d’une troisième place par la dynamique du candidat socialiste dans les sondages.
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Ce n’est pas encore un programme électoral, mais face à une salle de 700 places bien remplie, Raphaël Glucksmann développe son plan « Europe 2030 ». Il y a trois grands axes politiques : et tout d'abord, la défense, dans l’hypothèse d’une Europe abandonnée par les États-Unis de Trump face à Vladimir Poutine. « Nous proposons, dit le candidat, la mise en place d’un fond de défense de 100 milliards d’euros, financé par un nouvel emprunt européen. Ce que l’Europe a fait face à la pandémie, elle doit pouvoir le faire face à la guerre. »
Contrer les importations chinoises
L’écologie ensuite, pour réveiller l’industrie et contrer les importations chinoises, mais aussi des pétromonarchies du Golfe : « Nous devons introduire des règles climatiques drastiques, lancer un fonds souverain doté de 200 milliards d’euros par an et enfin mettre en place l’Union des marchés des capitaux. »
Et enfin, la solidarité, ce qu’il appelle créer une puissance publique européenne, comme - par exemple - sur le thème du logement : « Imposer des règles, ne pas laisser les prix s’envoler, ne pas laisser la financiarisation du logement progresser. »
« Nous ne sommes pas des poissons rouges »
Vient ensuite le temps des attaques, elles sont principalement réservées au président Macron. Raphaël Glucksmann lui reproche ses tergiversations dans la crise ukrainienne, mais va aussi sur le terrain national : « Nous ne sommes pas des poissons rouges. Nous nous souvenons, nous, de la loi immigration et de la réforme des retraites. »
Peu avant l’entrée en campagne d’Emmanuel Macron, Raphaël Glucksmann entend paraître le plus pro-européen des pro-européens.
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