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Le FMI et le gouvernement de RDC passent au scanner les dépenses publiques

Bien que des progrès aient été notés, le contexte demeure fragile, nécessitant des efforts supplémentaires, notamment en raison des dépenses militaires accrues.

Le ministre congolais des Finances Nicolas Kazadi le 19 juillet 2021.
Le ministre congolais des Finances Nicolas Kazadi le 19 juillet 2021. © Sonia Rolley/RFI
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Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

Une mission du FMI est présente à Kinshasa depuis mercredi pour mener la sixième revue du programme triennal. Elle va travailler avec les équipes du gouvernement jusqu’au 8 mai. Pour la première fois, la RDC réalise ce niveau d'évaluation sans incident majeur avec l'instance financière internationale. C'est également la première fois que le pays conclut la quatrième revue, valide la cinquième et entame la sixième.

Depuis 2020, le pays a triplé ses recettes intérieures ainsi que ses ressources extérieures. Ce qui a permis notamment une augmentation notable du nombre de fonctionnaires, passant de 1,2 million à 1,6 million, avec une hausse moyenne des salaires de 53% en valeur réelle depuis 2019. La caisse de retraite pour la fonction publique a vu son nombre d'affiliés augmenter de 190 000 à plus d'un million de personnes. 

Un décaissement de 200 millions à la clé ?

Cependant, le revenu moyen par habitant reste modeste. Aussi le FMI reste-t-il préoccupé par l’équilibre des dépenses. Le principal défi de cette sixième revue du programme est de renforcer le contrôle de la gestion budgétaire et de la trésorerie, en tenant compte des importantes dépenses militaires. Les dépenses liées à la sécurité et à l'humanitaire, qui représentaient 3% en 2021, ont grimpé à 15% en 2022 et à 22% en 2023. Pour le premier trimestre de 2024, elles atteignent déjà 27% et sont presque toujours engagées via des procédures d'urgence.

Dans de telles circonstances, le pays devrait prêter attention à la gestion des autres dépenses, recommande le FMI. De son côté, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, précise que les dépenses de fonctionnement des institutions étatiques ont été réduites et pourraient l'être davantage. Cette gestion sera au cœur des discussions avec l'équipe du FMI. Si les résultats sont jugés satisfaisants, cette dernière revue pourrait aboutir au décaissement de plus de 200 millions de dollars.

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