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Européennes: pour leur premier duel, Valérie Hayer peine à déstabiliser Jordan Bardella

En grande difficulté dans les sondages des élections européennes, la tête de liste de la majorité présidentielle, Valérie Hayer, estimée autour de 17%, affrontait, jeudi soir 2 mai sur la chaine de télévision BFMTV, le leader des enquêtes d'opinion, Jordan Bardella, tête de liste Rassemblement national (RN) estimé autour de 31% d'intention de vote. Valérie Hayer jouait gros. Non seulement elle est très loin derrière le RN, mais elle est aussi menacée par le socialiste Raphaël Glucksmann derrière elle. La candidate macroniste a tenté de déstabiliser son adversaire.

Jordan Bardella, président du parti d'extrême droite Rassemblement national et candidat principal du RN aux élections européennes, et Valérie Hayer, candidate principale du groupe Renouveau, MoDem et Horizons et eurodéputée, avant le débat dans les studios de la chaîne d'information continue française BFMTV à Paris, le 2 mai 2024, à l'approche des élections européennes.
Jordan Bardella, président du parti d'extrême droite Rassemblement national et candidat principal du RN aux élections européennes, et Valérie Hayer, candidate principale du groupe Renouveau, MoDem et Horizons et eurodéputée, avant le débat dans les studios de la chaîne d'information continue française BFMTV à Paris, le 2 mai 2024, à l'approche des élections européennes. AFP - MIGUEL MEDINA
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Qui ne tente rien n'a rien. Valérie Hayer n'avait de toute façon pas le choix, analyse Raphaël Delvolve, du service politique de RFI. Elle devait attaquer, comme lorsqu'elle revient sur les origines du RN : « C’est l’occasion pour vous, sur ce plateau, de dire clairement : "Oui, Jean-Marie Le Pen a été le déshonneur de ma famille politique pendant cinquante ans". »

« Les propos de Jean-Marie Le Pen étaient éminemment antisémites, répond Jordan Bardella, mais si vous en êtes à appeler Jean-Marie Le Pen au secours, c’est que sans doute vous n’avez pas grand-chose à dire sur ce qui intéresse nos concitoyens. »

Jordan Bardella, plus habitué à ce type d'émission que son adversaire, choisie pour mener la bataille des européennes par le camp présidentiel en mars seulement, répond, malgré quelques signes de nervosité. Désireux de faire de l'élection un référendum anti-Macron, il met l'accent sur les thématiques nationales : la sécurité, la délinquance des mineurs et l'immigration.

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La candidate de la majorité en grande difficulté dans les sondages

Valérie Hayer tente de le mettre en difficulté sur les grands sujets européens comme l'Ukraine. « J’entends votre soutien de façade aujourd’hui à l’Ukraine, affirme-t-elle. Je regarde vos votes au Parlement européen et pas une seule fois vous n’avez soutenu véritablement l’Ukraine. » Ce à quoi le candidat du RN rétorque : « Vous, vous faites votre campagne en instrumentalisant l’Ukraine. Moi, je fais campagne sur le destin de la France et sur celui de l’Europe. »

En résumé de ces deux heures de débat où il a aussi été question d'agriculture et de nucléaire, Valérie Hayer, novice dans l'exercice, n'a pas réussi à mettre en difficulté un Jordan Bardella en gestion. Un autre duel l'attend, face au Premier ministre. Gabriel Attal a été chargé par le président Macron de prêter main forte à la candidate de la majorité, en grande difficulté dans les sondages.

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