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Gaza: des réfugiés à Rafah se préparent à évacuer sans savoir où aller

Israël continue de bombarder la bande de Gaza et en particulier la ville du sud, Rafah. Selon l’ONU, 100 000 Palestiniens ont fui la ville. Même si l’armée israélienne assure qu’il ne s’agit que d’une opération limitée dans l’est de Rafah, les Gazaouis sont terrifiés.

De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne sur des bâtiments situés près du mur de séparation entre l'Égypte et Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le mardi 7 mai 2024.
De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne sur des bâtiments situés près du mur de séparation entre l'Égypte et Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le mardi 7 mai 2024. © Ramez Habboub / AP
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Avec notre envoyée spéciale à Jérusalem, Murielle Paradon

Comme beaucoup d’habitants de Gaza, Asma s’est réfugiée à Rafah après avoir été contrainte de fuir sa maison plus au Nord. Elle vit désormais chez sa sœur.

Avec le lancement des opérations militaires israéliennes dans l’est de Rafah ces derniers jours, le cauchemar recommence. Difficile de trouver le sommeil, témoigne-t-elle : « On n’a pas dormi, c’était trop difficile. Il y avait beaucoup beaucoup beaucoup de bombardements et d’attaques, au centre de Rafah, à l’Est, à l’Ouest, partout », raconte-t-elle en français, par téléphone depuis Rafah.

Asma n’a pas reçu l’ordre d’évacuer, mais elle s’y prépare. Retourner chez elle, à Khan Younes, au nord de Rafah, n’est pas évident : la ville a été en grande partie détruite par l’armée israélienne.

« Le problème là-bas, c’est qu’il n’y a plus d’eau. Jusqu’à maintenant, les voisins et voisines n’ont pas trouvé une solution pour l’eau, explique-t-elle. Alors, on ne veut même pas attendre. Ce n’est pas à la dernière minute, mais on va voir comment seront les choses. Jusqu’à maintenant, ici à Rafah, ils n’ont pas demandé à d’autres quartiers de quitter, seulement ceux de l’Est. »

Les Gazaouis ont également peur d’être bombardés, même dans les zones où l’armée israélienne leur demande d’évacuer : ils ne se sentent en sécurité nulle part.

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