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États-Unis: sur le terrain, Biden refuse de laisser l'électorat afro-américain lui échapper

C’est la grande crainte de la Maison Blanche à six mois de l'élection présidentielle : le décrochage de Joe Biden auprès des électeurs afro-américains. Ce vote noir qui avait en partie permis à sa candidature de l'emporter en 2020 serait de moins en moins mobilisé pour le soutenir. Pire, Donald Trump grignoterait même du terrain dans cet électorat. Biden a rendez-vous en Géorgie pour tenter de remobiliser sa base afro-américaine. 

Le président des États-Unis Joe Biden chante We Shall Overcome lors d'un service religieux aux côtés du sénateur américain Raphael Warnock (D-GA) à l'église baptiste Ebenezer d'Atlanta, en Géorgie, le 15 janvier 2023, la veille de la fête nationale en l'honneur du leader des droits civiques Martin Luther King, Jr. Martin Luther King a été co-pasteur de l'église de 1960 jusqu'à son assassinat en 1968.
Le président des États-Unis Joe Biden chante We Shall Overcome lors d'un service religieux aux côtés du sénateur américain Raphael Warnock (D-GA) à l'église baptiste Ebenezer d'Atlanta, en Géorgie, le 15 janvier 2023, la veille de la fête nationale en l'honneur du leader des droits civiques Martin Luther King, Jr. Martin Luther King a été co-pasteur de l'église de 1960 jusqu'à son assassinat en 1968. AFP - BRENDAN SMIALOWSKI
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Avec notre correspondant aux États-Unis, David Thomson

L'électorat afro-américain est absolument crucial dans la course à la présidence des États-Unis. Alors que l'échéance se présente à nouveau en 2024, cette fois, Joe Biden n'a plus une mainmise aussi certaine sur le vote afro-américain. Alors pour remobiliser cet électorat crucial, Joe Biden se rend en Géorgie à partir de ce vendredi 17 mai pour une visite de trois jours. Le président doit notamment prononcer dimanche un discours dans l’ancienne université de Martin Luther King, aujourd'hui Morehouse, à Atlanta, pour célébrer la fin de la ségrégation scolaire en 1954, où il n'est pas tout à fait le bienvenu.

Le président n’est pas encore arrivé que des étudiants manifestent déjà depuis trois jours devant les portes de l’université pour protester contre sa venue à coup de slogan contre la guerre à Gaza, l’accusant de complicité de génocide. Dans cette université afro-américaine lourde de symboles, Joe Biden compte tenir un discours sur la fin de la ségrégation. Mais une pétition pour annuler sa visite recueille déjà près d’un millier de signatures.

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L’opération reconquête s’annonce compliquée. Ce comité d’accueil illustre la perte de vitesse de Joe Biden au sein de cet électorat crucial qui avait voté pour lui à plus de 92% face à Trump, après avoir sauvé sa campagne durant les primaires démocrate en 2020. Bien sûr, Biden reste aujourd’hui largement majoritaire chez les afro-américains, mais sa popularité s’érode, en particulier chez les jeunes.

À l’inverse, Donald Trump enregistre une remontée inattendue. Une percée auprès de cet électorat qui constitue la colonne vertébrale du Parti démocrate. Une remontée qui pourrait faire la différence en novembre. En 2020, Joe Biden avait remporté la Géorgie dans un mouchoir de poche avec moins de 12 000 voix d’avance, dans un état où environ un tiers de la population est afro-américaine.

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