Mark Zuckerberg le 1er mai 2018 à San Jose, Californie

Mark Zuckerberg le 1er mai 2018 à San Jose, Californie

afp.com/JOSH EDELSON

À partir de 2019, l'entreprise de Mark Zuckerberg va entamer une collaboration d'un genre nouveau avec la France. Durant une expérimentation de six mois, des représentants de l'Etat vont former, avec des employés du réseau social, un groupe de travail commun. L'annonce a été confirmée par Emmanuel Macron lors d'un discours au Forum sur la gouvernance de l'Internet.

Publicité

Présence de l'Arcep, du CSA...

Sur son site, Le Monde explique que les représentants français "devraient pouvoir accéder aux outils, aux méthodes et au personnel de Facebook chargés de faire la chasse aux contenus racistes, antisémites, homophobes ou sexistes." Le réseau social n'avait jamais donné un tel accès à un Etat.

Dans ce groupe de travail, outre des salariés de Facebook, on trouvera notamment l'Arcep, en charge de la régulation technique de l'internet français et des télécoms, le Conseil supérieur de l'audiovisuel, ou encore la Dinsic, direction interministérielle des systèmes d'informations et de communication.

Une idée de mai dernier

Ce projet serait né lors de la rencontre, en mai dernier, entre le président français et le chef d'entreprise américain dans le cadre du sommet Tech for Good. Pour la France, l'objectif est de s'assurer que Facebook engage suffisamment de moyens pour lutter contre la haine en ligne. Et pour le réseau social, cette initiative devrait leur permettre de réaffirmer la complexité de la tâche, comme il le martèle depuis longtemps.

"Ils auront pour mission d'élaborer des propositions conjointes, précises et concrètes sur la lutte contre les contenus haineux ou offensants, a déclaré le président. Je me réjouis de cette démarche expérimentale très innovante, qui permettra de réfléchir très concrètement aux meilleures voies pour garantir que les plateformes appliquent un haut niveau d'exigence et de qualité dans la modération des contenus qu'elles hébergent."

L'appel de Paris

Lors de son discours au Forum sur la gouvernance de l'Internet, le président français a également réaffirmé sa volonté de relancer les négociations autour de la paix dans le cyberespace.

Il a ainsi lancé "l'appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace", pour renforcer la lutte contre les activités malveillantes en ligne, préserver l'accessibilité et l'intégrité d'internet, ou encore prévenir les interférences lors des processus électoraux.

Publicité