C’était l’une des promesses phares du candidat Macron. Le service national universel destiné aux jeunes va être testé dès juin 2019, a annoncé Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer, dans une interview publiée par Le Parisien lundi 19 novembre.
« Cette cohorte sera constituée de plusieurs centaines, voire de plusieurs milliers de jeunes », a-t-il précisé. Pour cette « phase pilote, seuls des volontaires seront appelés ». Le secrétaire d’Etat souhaite que ces jeunes soient « représentatifs de la jeunesse française », issus de milieux sociaux différents, avec des lycéens, des apprentis, des actifs et des décrocheurs scolaires.
Ces premiers participants seront répartis sur une dizaine de départements pilotes, a encore déclaré M. Attal, qui a été nommé au gouvernement en octobre pour mettre en place le SNU.
UN SNU critiqué par les syndicats étudiants
Mais l’entrée en vigueur du SNU obligatoire pour les 800 000 jeunes que compte une génération n’a pas encore été fixée par le gouvernement. Un premier rapport évoque 2026, « mais nous étudions des options plus rapides », a fait savoir M. Attal. Selon les plans du gouvernement, le SNU sera organisé en deux phases.
Une première « phase de cohésion » obligatoire d’une durée d’un mois maximum, à l’âge de 16 ans environ, comprenant une « intégration » de quinze jours en hébergement collectif. Côté logement, les adolescents « pourront être accueillis dans des internats scolaires, des centres de formation, des structures de tourisme social ou encore des bâtiments à usage militaire », précise M. Attal. Cette première phase sera suivie d’un temps d’engagement de quinze jours en petits groupes. Cette séquence se déroulera en partie pendant les vacances scolaires.
Une seconde phase facultative avant 25 ans, d’une durée de trois à douze mois, permettra à ceux qui le souhaitent de « s’engager davantage encore » dans « des domaines aussi variés que la défense, l’environnement, l’aide à la personne, le tutorat, la culture », selon les propos de Jean-Michel Blanquer l’été dernier. L’actuel service civique sera l’un des moyens d’accomplir cette phase. Mais le SNU est vivement critiqué par plusieurs organisations représentatives de la jeunesse, la FAGE et l’UNEF, qui s’interrogent sur son caractère obligatoire et surtout sur son coût.
La mise en place du dispositif coûterait 1,7 milliard d’euros, puis entre 1 et 1,5 milliard par an, selon un calcul réalisé, au printemps, par le groupe de travail présidé par le général Daniel Menaouine. Un rapport sénatorial, rendu public un an plus tôt, envisageait une somme pouvant aller jusqu’à 30 milliards sur cinq ans.
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