BATAILLEGoogle Actualités fermé en Europe à cause de la «taxe des hyperliens»?

Face à la «taxe sur les hyperliens» en Europe, Google Actualités pourrait fermer

BATAILLEComme en Espagne en 2014, Google pourrait fermer son portail d’actualités dans le reste de l’Europe et ainsi entraîner une chute des audiences des organes de presse en ligne…
Google pourrait fermer son service « Actualités » en Europe (illustration).
Google pourrait fermer son service « Actualités » en Europe (illustration). -  Kim Jin-a/AP/SIPA
20 Minutes avec agence

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Richard Gingras, vice-président de Google en charge de l’information, a expliqué dimanche que le géant du Web pourrait fermer Google Actualités en Europe. En cause, la directive européenne sur le droit d’auteur et son article 11, qui prévoit de taxer les clics des internautes sur les liens vers les médias que relaie la plateforme.

Le dirigeant a indiqué à The Guardian que sa société attendait de découvrir la terminologie utilisée par Bruxelles.

L’exemple espagnol

« Nous ne pouvons prendre aucune décision avant de voir la tournure finale », a annoncé Richard Gingras, qui estime par ailleurs qu’« il n’est pas bénéfique d’interrompre des services ». C’est pourtant ce qu’avait fait la firme de Mountain View en Espagne en 2014, après que le pays a voté une loi similaire à la directive envisagée par l’Union européenne. La fermeture de la version locale de Google Actualités avait provoqué une chute d’audience des médias en ligne espagnols.

Car Google Actualités fonctionne en proposant à ses utilisateurs les articles initialement mis en ligne par des sites de presse, rappelle Numerama. Lorsqu’il clique sur un lien, le lecteur est redirigé vers le site internet du média et ce dernier perçoit alors des revenus publicitaires. Voilà pourquoi de nombreux organes de presse numérique ne s’élèvent pas contre le portail de Google.

Oppositions et soutiens à l’article 11

L’éventuelle taxation des clics par l’Union européenne rencontre également une opposition au sein des associations défendant la liberté des internautes. Celles-ci contestent le bien-fondé d’un impôt sur les liens hypertexte qui sont un élément de base du fonctionnement du Web pour les utilisateurs classiques. Mais aussi pour les journalistes souhaitant croiser et vérifier leurs informations.

Reste que beaucoup d’agences de presse soutiennent l’article 11. Elles partent en effet du principe que la multiplication des liens sans règle d’encadrement met leurs dépêches à la disposition du grand public et entraîne une perte de revenus.

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