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Etudiants étrangers : « Augmenter les droits d’inscription à l’université, c’est faire le pari de l’excellence »

L’universitaire Jean-Pascal Gayant estime, dans une tribune au « Monde », que c’est un signal qui devrait contribuer à augmenter l’attractivité des universités françaises.

Publié le 21 novembre 2018 à 05h00, modifié le 21 novembre 2018 à 15h40 Temps de Lecture 2 min.

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Tribune. C’est une petite révolution et la fin d’un tabou dans l’enseignement supérieur : les étudiants étrangers extracommunautaires devront payer des droits d’inscription plus en phase avec le coût réel des études. Alors qu’ils n’acquittaient que 170 euros par an en licence et 243 euros par an en master, ils devraient désormais débourser respectivement 2 770 et 3 770 euros. On estime en effet que le coût complet d’une année de formation est d’environ 10 000 euros.

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Si, pour les étudiants français, le financement est assuré à 97 ou 98 % par le contribuable (c’est-à-dire par les parents et les grands-parents des étudiants), celui des étudiants étrangers reposait jusque-là sur des « ressources magiques », en réalité les impôts et taxes des contribuables français, sans aucune réciprocité de la part des pays extracommunautaires. Tandis qu’aller étudier en Chine ou aux Etats-Unis coûte plus de 10 000 dollars par an à un jeune Français, l’étudiant chinois ou américain peut s’inscrire en licence en France pour 170 euros.

Les responsables des relations internationales de nos universités ont pris l’habitude d’expliquer à leurs homologues étrangers que si la facture est si peu onéreuse en France, ce n’est pas parce que le niveau de formation est médiocre mais parce que le contribuable français supporte l’essentiel du coût. Un tarif aussi bas pour une année d’études supérieures est en effet perçu comme un signal de faible qualité, ce qui, en plus de coûter très cher à la collectivité, draine des étudiants plutôt moins bons.

Faire le ménage en master

L’annonce de l’augmentation des droits d’inscription des étudiants étrangers, faite par le premier ministre, Edouard Philippe, lundi 19 novembre, était attendue, avec discrétion, par les établissements d’enseignement supérieur. Dans une situation financière souvent compliquée, les universités espèrent pouvoir désormais bénéficier de nouvelles ressources afin d’assurer au mieux leurs missions d’enseignement et de recherche sans faire peser cette charge pécuniaire sur les étudiants nationaux et, en particulier, sur les plus défavorisés.

De manière encore plus inavouable, une partie de la communauté universitaire attendait cette annonce pour faire le ménage dans les formations de master. Le secret de Polichinelle est que certains masters ne subsistent que grâce à une forte proportion d’étrangers de niveau médiocre. En effet, afin de justifier l’existence de formations très spécialisées (en particulier dans de petits établissements), les responsables de certaines formations sont peu regardants sur le niveau des étudiants à l’entrée.

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