Un lycéen de 18 ans a été placé en garde à vue, dans la soirée du mardi 20 novembre, à la suite d’une agression survenue lundi dans les murs du lycée Edouard-Branly, à Créteil, selon une information de RTL, confirmée par le parquet de Créteil.
L’élève, scolarisé en première électrotechnique dans ce lycée polyvalent, a été arrêté à son domicile pour des faits de violence sur personne chargée d’une mission de service public et outrage à personne chargée d’une mission de service public, à la suite du dépôt de plainte de l’enseignant. L’audition de l’élève est toujours en cours.
Les faits se sont déroulés lundi, pendant un cours de technologie. Selon RTL, l’enseignant aurait demandé à l’élève, qui perturbait la classe, de sortir quelques minutes. Celui-ci l’aurait violemment poussé à deux reprises, sans le faire tomber, avant de quitter la salle. L’enseignant l’aurait ensuite suivi dans le couloir et l’élève aurait alors proféré des injures. Selon le parquet de Créteil, l’enseignant est sous le choc, mais il n’est pas blessé et n’a pas obtenu de jours d’ITT.
Le lycée d’où est parti #PasDeVague
C’est un nouvel incident grave dans le lycée Branly de Créteil. Cet établissement s’est, en effet, retrouvé sur le devant de la scène après la diffusion d’une vidéo où l’on voyait un élève braquant son enseignante en lui intimant l’ordre de le noter présent.
L’arme s’est révélée factice, mais la violence de l’agression n’en a pas moins déclenché un vaste mouvement chez les enseignants, nombreux à témoigner de l’omerta qui subsiste dans les établissements sur les violences dont ils sont victimes. Un mot-clé #PasDeVague a circulé sur les réseaux sociaux, mettant en cause la hiérarchie de l’éducation nationale, accusée « d’étouffer » les faits de violence.
L’ampleur de la polémique a poussé les ministres de l’éducation nationale, de l’intérieur et de la justice à annoncer qu’ils travailleraient à un renforcement de la sécurité aux abords des établissements et à une meilleure prise en charge des élèves exclus à plusieurs reprises, qui vont d’établissement en établissement. Ce plan sécurité interministériel devrait être présenté à la mi-décembre.
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