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Les « gilets jaunes », signes extérieurs de révolte

Parapluies, capuches, bonnets… Bien avant les gilets de sécurité routière qu’arborent ceux qui s’opposent à la hausse du prix du gazole, d’autres accessoires ont incarné des mouvements de protestation.

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Publié le 23 novembre 2018 à 12h19, modifié le 23 novembre 2018 à 12h19

Temps de Lecture 1 min.

Novembre 2018 : « gilets jaunes »

Manifestation des « gilets jaunes » à Pau, le 17 novembre.

Ils sont arrivés dans le quotidien des Français en 2008, quand leur présence est devenue obligatoire dans les voitures, pour se signaler en cas de panne. Voici les gilets jaunes reconvertis en symboles de la grogne de la France à quatre roues contre la hausse du prix du carburant et, de manière plus générale, contre le gouvernement. De nouvelles manifestations sont prévues ce week-end.

Janvier 2017 : oreilles roses

La Marche des femmes contre les propos sexistes de Donald Trump, le 21 janvier 2017.

C’est une vidéo de Donald Trump dans laquelle il promettait d’« attraper les femmes par la chatte (pussy, en anglais) » qui est à l’origine de ce curieux objet. De « pussy cats » à « pussy hats » (hat, chapeau), il n’y a qu’un pas. De drôles de bonnets roses à oreilles de chat ont transformé ce jeu de mots en emblème lors de la Marche des femmes qui a suivi l’investiture du président américain.

Septembre 2014 : parapluies chinois

Manifestation du « mouvement des parapluies » dans les rues de Hongkong contre le pouvoir chinois et pour davantage de démocratie, en 2014.

La première mention d’un parapluie dans un document historique date de la Chine du Ier siècle. C’est contre Pékin, justement, que la jeunesse hongkongaise a décidé de retourner cet objet devenu le symbole de son désir de démocratie. Un objet choisi au départ pour se protéger des gaz lacrymogènes. Le procès de neuf membres de ce mouvement devrait s’ouvrir le 29 novembre, à Hongkong.

Octobre 2013 : Bonnets rouges

Manifestation des Bonnets rouges contre l’écotaxe et pour la sauvegarde de l’emploi àQuimper, le 2 novembre 2013.

Le commandant Cousteau en portait un. Mais ce n’est pourtant pas lui qui a inspiré les manifestations contre la mise en place des portiques écotaxe, en Bretagne, en 2013.
Les manifestants, avec leurs couvre-chefs écarlates, se référaient, paraît-il, à de glorieux anciens, qui avaient mené une fronde antifiscale en 1675.

Février 2012 : capuches noires

S’il s’est naguère attiré les foudres de Nadine Morano en France, le sweat à capuche à longtemps vécu des jours heureux aux Etats-Unis. Le 26 février 2012, le meurtre du jeune Trayvon Martin, qui en portait un, a transformé ce vêtement œcuménique, transcendant les classes sociales, en signe de rassemblement contre les violences racistes. Un fait divers à l’origine du mouvement Black Lives Matter.

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