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Sophie Vermeille, l’avocate en guerre contre Casino

La juriste représente des investisseurs étrangers qui spéculent contre l’action de Casino. Et assume.

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Publié le 23 novembre 2018 à 14h00, modifié le 25 novembre 2018 à 06h25

Temps de Lecture 7 min.

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Sophie Vermeille à Paris, le 16 novembre.

Qui diable est cette Sophie Vermeille ? Jean-Charles Naouri, patron et principal actionnaire du groupe Casino, a dû tomber des nues, lorsqu’il a appris, début octobre, qu’une avocate surgie de nulle part sollicitait Bercy, l’Elysée ou l’Autorité des marchés financiers pour faire part de ses interrogations sur la santé financière du propriétaire de Monoprix, Franprix et Cdiscount.

Qu’une avocate fasse ainsi campagne contre un baron du CAC 40, en gardant le nom de ses clients secret, c’est du jamais vu à Paris. D’autant que Sophie Vermeille, 38 ans, qui a fréquenté les plus grands cabinets d’affaires avant d’en être éjectée bien souvent et travaille désormais à son compte, se démène : lettres publiques au Parquet national financier, aux administrateurs de Casino, au Haut Conseil du commissariat aux comptes, messages publiés sur Facebook et LinkedIn pour critiquer la politique de dividende du groupe ou pour contester ses méthodes de valorisation.

Depuis mardi 20 novembre, cependant, l’activiste a fermé son site Web (Rallyecasino-info.com), sous la menace d’un référé auprès du tribunal de grande instance. Casino et Rallye (sa holding de contrôle) l’accusent d’avoir usurpé leur dénomination sociale. Sophie Vermeille est désormais ciblée par de multiples procédures diligentées par une demi-douzaine de grands cabinets, allant d’une plainte contre X pour « information fausse et trompeuse » à une plainte pour « dénonciation calomnieuse ».

Une « Erin Brockovich à la française »

« Je ne regrette rien. Je ne vais pas lâcher maintenant. Cela va au-delà de ce dossier. L’enjeu est de savoir si le capitalisme français peut évoluer et se mettre au standard américain, britannique ou même néerlandais », confiait, au Monde, l’avocate, lundi 19 novembre, jointe par téléphone depuis New York, où elle s’est réfugiée chez des amis, histoire de se ressourcer.

« Sophie fait cela parce qu’elle y croit », assure l’économiste Thomas Philippon, qui la connaît bien et compare son tempérament passionné à celui d’une « Erin Brockovich à la française », en référence à la militante environnementale américaine incarnée par Julia Roberts à l’écran, Erin Brockovich, seule contre tous, en 2000.

« Je ne regrette rien. Je ne vais pas lâcher maintenant. Cela va au-delà de ce dossier. L’enjeu est de savoir si le capitalisme français peut évoluer et se mettre au standard américain, britannique ou même néerlandais »

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