Photo du logo du géant américain amazon, prise le 19 avril 2018 à Paris

Photo du logo du géant américain amazon, prise le 19 avril 2018 à Paris

afp.com/Lionel BONAVENTURE

Journée symbolique de la société de consommation durant laquelle les marques bradent leurs produits, le Black Friday gagne chaque année en popularité... mais attise de plus en plus de critiques contre lui.

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Ce vendredi, alors que les promotions battaient leur plein, une quarantaine de militants de l'association Les Amis de la Terre se sont rendus au siège d'Amazon France à Clichy. Derrière la banderole "Amazon hors la loi", ils y ont déversé 15m3 de déchets électroniques.

"Gâchis de ressources"

Sur leur site, les Amis de la Terre expliquent vouloir "dénoncer la violation des obligations légales quant à la garantie légale et la reprise des déchets par la multinationale". Alma Dufour, chargée de campagne des Amis de la Terre, indique que l'association reproche au géant de la livraison de ne pas avoir "mis en place un système de reprise des déchets électroniques pour les recycler correctement. C'est un gâchis de ressources."

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Dans un récent reportage, France info expliquait ainsi que de nombreux produits commandés neufs et renvoyés par les clients étaient voués à la destruction. "Ça demande beaucoup pour eux de réemballer, de vérifier si le produit fonctionne encore, de le remettre en ligne, de le renvoyer", expliquait Rolf Buschmann, spécialiste en déchets de l'ONG Bund.

Un dossier auprès de la Répression des fraudes

La journée choisie par les Amis de la Terre n'est évidemment pas un hasard. Pour eux, le Black Friday est un "symbole de la surconsommation". Mais c'est tout le modèle économique du deuxième distributeur en France de produits électriques et électroniques qu'ils remettent en cause. "Ils cassent les prix et proposent des livraisons toujours plus rapides, ce qui est incompatible avec les objectifs climatiques".

En septembre, l'association a déposé un dossier auprès de la Répression des fraudes (DGCCRF) afin de l'alerter sur des "pratiques commerciales trompeuses" d'Amazon, estimant notamment que le groupe "n'informe pas correctement les consommateurs" sur la provenance des produits vendus sur son site.

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