Attention, « rencontre cruciale » ! La mise en garde est signée Thomas Tuchel, l’entraîneur du Paris-Saint-Germain (PSG). Intraitable leader de la Ligue 1, avec quinze points d’avance sur son dauphin lyonnais, le club de la capitale joue son destin sur la scène européenne, mercredi 28 novembre, au Parc des Princes, avec la réception de Liverpool.
Habitué à survoler son groupe qualificatif en Ligue des champions (C1) depuis son rachat, en 2011, par le fonds Qatar Sports Investments (QSI), le PSG n’a jamais semblé en aussi fâcheuse posture dans la compétition reine. Troisièmes de leur poule, avec une unité de retard sur Naples et les « Reds », les Parisiens pourraient être privés d’une qualification en huitièmes de finale si d’aventure ils s’inclinaient devant leurs supporteurs.
Pareil fiasco est inenvisageable pour les dirigeants parisiens, qui n’ont pas digéré la défaite (2-3), en septembre, à Anfield. Signe que l’heure est grave, Nasser Al-Khelaïfi est de retour en première ligne. Mutique depuis que les « Football Leaks » ont révélé, début novembre, l’existence d’un fichage ethnique au sein des deux cellules de recrutement de jeunes du club, le président qatari du PSG a prévu de s’adresser à ses joueurs, au centre d’entraînement du Camp des Loges, à Saint-Germain-en Laye (Yvelines), à quelques heures de la rencontre.
De 25 millions à 30 millions d’euros de recettes en jeu
Une sortie de route prématurée en Ligue des champions – avant un déplacement prévu sur la pelouse de l’Etoile rouge de Belgrade, le 11 décembre, lors de l’ultime journée de la phase de poules – pourrait être synonyme de « rétrogradation » en Ligue Europa. C’est une compétition nettement moins lucrative : le vainqueur de l’épreuve recevra 8,5 millions d’euros en prime de résultats.
La saison dernière, le PSG, éliminé par le Real Madrid en huitièmes de finale de la C1, a touché 62 millions d’euros (au titre de ses résultats, des droits télévisés et des revenus commerciaux) de l’Union des associations européennes de football (UEFA) au terme de son parcours.
Christophe Lepetit, responsable des études économiques au Centre de droit et d’économie du sport de Limoges, a fait les comptes : « A ce jour, le PSG a déjà l’assurance de percevoir plus de 15 millions d’euros de prime d’engagement et 4,5 millions liés à ses résultats. S’il remportait ses deux derniers matches de poule, il gagnerait 9,9 millions, soit plus que pour sa phase de groupe bien maîtrisée de 2017-2018. En revanche, en cas d’élimination, le PSG ne gagnerait pas les 9,5 millions promis aux huitièmes de finalistes. »
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