«Casse-Noisette» : un ballet d’effets spéciaux pour le dernier Disney

Signé Disney, ce «Casse-Noisette» mêle images de synthèses et éléments de décor réels spectaculaires.

 Le film vaut surtout par ses images spectaculaires.
Le film vaut surtout par ses images spectaculaires. Laurie Sparham

    Des paysages enneigés féeriques, des hordes de soldats de plomb, des machines aux milliers de rouages, des robes aux somptueux ornements… Avec ce « Casse-Noisette et les quatre royaumes », qui a coûté pas moins de 130 millions de dollars, Disney nous en met plein la vue.

    Le film raconte comment Clara, une fillette à la recherche de la clé qui ouvrira la boîte laissée par sa mère avant de mourir, traverse des royaumes enchanteurs ou effrayants. Il vaut surtout par ses images spectaculaires, que décrypte Pascal Pinteau, auteur de « Effets spéciaux, 2 siècles d'histoires » (Ed. Bragelonne).

    Trois royaumes en images de synthèse, un en décors réels. Parmi les royaumes que traverse la jeune Clara, trois sont entièrement virtuels : les comédiens ont tourné devant des fonds verts et des images de synthèse ont été ajoutées lors du montage. Mais le « Quatrième royaume » mêle images virtuelles et décors réels. Ainsi, des décorateurs ont fabriqué, entre mille autres éléments, un manège grandeur nature avec des animaux en mousse expansée, une dizaine de lanternes décorées ou encore des arbres de 2,5 mètres couverts de plumes roses. « Jouer devant un fond vert oblige à tout imaginer, explique Pascal Pinteau. Les héros de Casse-Noisette étant de jeunes comédiens, le réalisateur a choisi de leur donner à voir et à toucher le plus de choses possible. »

    VIDÉO. La bande-annonce du film

    Un danseur et 60 000 souris pour le Roi des souris. Clara doit affronter le redoutable Roi des souris, dont le corps et la tête sont faits de milliers de souris. Un être conçu en images de synthèse, mais dont les gestes ont été calqués sur ceux du danseur de rue Lil Buck via la technique de la capture de mouvements. « Environ 80 % des mouvements du roi des souris sont directement reportés depuis ceux, si particuliers, de Lil Buck, précise Pascal Pinteau. Le reste a été adapté à l'histoire et aux décors par les animateurs. »

    1 000 heures de travail pour une robe. La robe du « couronnement », faite d'organza métallisé à motifs or et lilas et incrustée de petites lumières, a nécessité 351 heures de travail. Une autre, celle de la Fée Dragée, plus de 1 000 heures. « C'est très rare que des habits soient réalisés en images de synthèse, souligne Pascal Pinteau. Les robes bougent avec les acteurs, donc si elles sont virtuelles, cela nécessite un énorme travail au moment du montage du film pour les caler sur les comédiens. »

    « Casse-Noisette et les quatre royaumes », film familial fantastique de Lasse Hallström et Joe Johnston. Avec Mackenzie Foy, Keira Knightley, Helen Mirren… 1h39.