Jawad Bendaoud arrive au palais de justice de Paris pour son procès en appel, le 21 novembre 2018

Jawad Bendaoud arrive au palais de justice de Paris pour son procès en appel, le 21 novembre 2018

afp.com/JACQUES DEMARTHON

"Vous me lancez des petites phrases, des petites piques depuis tout à l'heure. A un moment, ça va péter", a dit, très énervé, le prévenu au président, moins de trois heures après le début de son interrogatoire.

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"Votre vérité change", "Vous êtes quand même très souvent contradictoire avec vous-même", avait relevé plusieurs fois le président, en mettant en avant des différences dans les déclarations de Jawad Bendaoud.

"Depuis 8 mois (quand il avait été relaxé en première instance, ndlr), je me démerde tout seul. Pas de RSA, pas de psychologue", a-t-il hurlé, les yeux rouges, en tapant sur le pupitre à la barre. Les gendarmes se sont rapprochés, puis le président a annoncé une suspension de 10 minutes. "Mettez-moi 6 ans", a-t-il lancé: "J'ai plus rien à perdre".

Jawad Bendaoud, jugé pour "recel de malfaiteurs terroristes", comparaît libre, contrairement à son procès de première instance, au cours duquel il ne s'était jamais énervé aussi violemment.

Après la suspension, Jawad Bendaoud est revenu à la barre, apparemment plus calme.

Le procès en appel a démarré le 21 novembre, mais cette journée d'audience est la première qui lui est consacrée.

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