Marine Le Pen le 5 juin 2018 à l'Assemblée nationale

Marine Le Pen le 5 juin 2018 à l'Assemblée nationale

afp.com/Bertrand GUAY

Le Tribunal de l'Union européenne a tranché. Face au recours de Marine Le Pen dans l'affaire de l'emploi douteux d'un assistant parlementaire, il a rejeté ses arguments "faute de preuves ou de fondement juridique", souligne-t-il dans un communiqué. La présidente du Rassemblement national (RN) a affirmé à l'AFP qu'elle ferait appel de cette décision.

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Selon le Tribunal, c'est la décision du Parlement européen du 6 janvier 2017 qui doit s'appliquer. Ce dernier avait exigé du RN qu'il rembourse 41 000 euros, qui avaient été "indûment versés" par le Parlement. La somme concernait le contrat de travail de Thierry Légier, le garde du corps de Marine Le Pen, employé à temps partiel en tant qu'assistant local entre le 1er octobre et le 31 décembre 2011, rappelle le communiqué.

Des affaires multiples

Marine Le Pen, députée européenne de 2009 à 2017, avait déjà vu son indemnité parlementaire amputée au début de l'année 2017 pour une affaire semblable. Il s'agissait du cas de l'emploi douteux d'une autre assistante parlementaire, Catherine Griset. Les recouvrements avaient toutefois cessé lorsque Marine Le Pen avait quitté le parlement européen dans le courant de l'année.

Le 19 juin dernier, le Tribunal de l'UE a donc confirmé que Marine Le Pen devait rembourser près de 300 000 euros au Parlement européen dans cette affaire. Elle avait critiqué à l'époque une décision "ubuesque" et annoncé un recours.

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Mais elle n'est pas le seul membre de l'ex-FN a être visé par des procédures de recouvrement pour des emplois d'assistants considérés comme fictifs par le Parlement européen. L'institution a déjà réclamé des remboursements à son père, Jean-Marie Le Pen, ainsi qu'à Bruno Gollnisch. Le préjudice tel qu'évalué par le Parlement européen s'élève ainsi au total à sept millions d'euros pour la période de 2009 à 2017.

En France, une procédure judiciaire distincte a donné lieu à une quinzaine de mises en examen, dont celles de Marine Le Pen, pour détournement de fonds publics. Le Front national a aussi été mis en examen en tant que personne morale.

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