Plus d'un mois après les faits, Catherine Lesné s'est excusée des propos qui avaient provoqué son exclusion du Rassemblement national (RN). La conseillère municipale d'Agen, dans le Lot-et-Garonne, avait repris à son compte d'anciens propos de Jean-Marie Le Pen, affirmant que les chambres à gaz étaient un "détail de l'Histoire".

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"Je vous demande sincèrement pardon", écrit l'élue dans un communiqué de presse, en s'adressant aux personnes qu'elle a "pu blesser". "Je n'ai jamais été négationniste, je considère les camps de concentration comme un événement majeur de l'histoire par l'industrialisation de la mise à mort", poursuit-elle.

Des propos condamnables

Ces excuses n'arrivent pas par hasard. Elles font suite à une demande formulée lundi par les élus du conseil municipal d'Agen. En cause, son message publié sur Facebook le 1er octobre dernier, visible uniquement par les amis de l'élue et publié par le quotidien Sud-Ouest. Catherine Lesné y soutenait les propos de Jean-Marie Le Pen qui attribuait "90% des faits divers" aux immigrés, en ajoutant : "tout comme 'les chambres à gaz ont été un détail de l'Histoire' car effectivement, la guerre n'a pas été que ça !!!".

Pour rappel, Jean-Marie Le Pen avait été exclu du parti en 2015 pour ces propos. Il a également été condamné en mars par la Cour de cassation pour contestation de crime contre l'Humanité.

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Dans son communiqué d'excuses, l'élue affirme qu'elle a supprimé "immédiatement" le post en se "rendant compte de [son] erreur". Elle conclut d'ailleurs en citant un extrait de "Si c'est un homme" de Primo Levi sur "l'abomination" de la Shoah.

Malgré ces excuses, Etienne Bousquet-Cassagne, secrétaire départemental adjoint du RN et conseiller régional, a déclaré à l'AFP qu'il "n'est pas question qu'elle réintègre le Front national".

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