Extension d'élevages de poulets : des Nassognards réagissent
La liste citoyenne de Nassogne «Demain c’est maintenant» (DcM) se dit interpellée par deux nouvelles demandes de permis d’extension d’élevages de poulets industriels sur sa commune.
- Publié le 30-11-2018 à 06h00
Elle a communiqué ce qui suit.
La première demande comporte une augmentation de production de poulets de chair industriels de 29 931 unités (pour atteindre au total 156 320 poulets) à Harsin.
La deuxième devrait être de 40 000 poulets de chair industriels (afin d’atteindre près de 80 000 poulets) à Ambly, à un bon kilomètre à peine de l’élevage de Harsin.
Appel à s’opposer et à manifester
DcM invite les citoyens qui considèrent que les élevages industriels ne sont pas l’avenir de l’agriculture et souhaitent des productions respectueuses de l’environnement et des citoyens de se manifester en nombre de deux manières:
– Marquer leur opposition aux nouvelles extensions prévues, par courriers adressés à l’administration communale de Nassogne.
– En manifestant leur soutien aux deux conseillères qui interpelleront à ce sujet lors du conseil communal du lundi 3 décembre à 20 h.
Si ces deux demandes aboutissent, Nassogne deviendra, avec ses 1 851 070 poulets industriels produits par an (il faut compter 6,5 cycles de production par an par élevage) une des communes de la province de Luxembourg les plus impactées par les élevages industriels.
Lors du premier conseil communal de cette nouvelle législature, les deux conseillères de DcM, Charline Kinet et Véronique Burnotte, dans le cadre des questions d’actualité, interpelleront le nouveau collège sur la vision du développement agricole de la commune qu’ils souhaitent entreprendre dans ce cadre durant les six prochaines années et pourquoi pas en utilisant une partie des terrains communaux au développement d’élevage de volaille innovante.
En effet, la commune de Nassogne compte déjà quatre élevages industriels porcins et quatre élevages industriels aviaires de grande envergure. «Quand cela s'arrêtera-t-il?, demande DcM. Faudra-t-il attendre que nos eaux souterraines soient saturées de nitrates, que nos concitoyens développent des problèmes de santé liés à ces élevages (microparticules évacuées par les ventilations) pour donner enfin un coup d'arrêt à ces implantations?»