Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Euro de handball : coup de froid d’entrée pour les Bleues face à l’« enfer » russe

L’équipe de France féminine de handball s’est inclinée (23-26) jeudi. Elle devra faire mieux face à la Slovénie, dimanche.

Par  (Nancy, envoyé spécial)

Publié le 30 novembre 2018 à 02h09, modifié le 30 novembre 2018 à 08h03

Temps de Lecture 3 min.

Les Françaises ont subi la loi des Russes pour l’entame de leur Euro à domicile.

Elles avaient averti : « On a tendance à démarrer les compétitions comme un diesel. » Et le moteur de l’équipe de France féminine de handball a mis du temps à chauffer, jeudi 29 novembre, et a fini par caler. Opposées à une Russie inspirée, dans une revanche de la dernière finale olympique, les Françaises ont peiné pour leur entame de l’Euro à domicile. Les coéquipières de la capitaine Siraba Dembélé s’inclinent au terme d’un duel étouffant (23-26).

« C’est comme d’habitude, donc pas d’inquiétude, a ironisé la doyenne Alexandra Lacrabère après la rencontre. J’aurais été inquiète si on avait gagné le premier match. » L’entame ardue est une spécialité française, et l’an passé, au Mondial, les Bleues avaient connu pareille mésaventure face à la Slovénie. Leur prochain adversaire à l’Euro, face à qui elles n’auront plus le droit à l’erreur après ce faux pas initial.

Etait-ce le nouveau maillot qu’elles étrennaient pour l’occasion ? Ou l’anxiété d’une entame d’une compétition à domicile ? Les joueuses de l’équipe de France ont semblé empruntées au début du match. Si Amandine Leynaud, dans ses cages, maintenait l’ordre face aux offensives adverses, les Bleues calaient en attaque. Muettes jusqu’à la septième minute, elles ne parvenaient pas à prendre à revers la défense mise en place par Evgenii Trefilov.

Les bons coups de Kanor

L’entame digérée, un combat de tranchée débute. En cette première période, les Bleues naviguent à portée de canon des Russes. Kanor, la jeune messine, parfaite au tir, maintient ses coéquipières à flots quand la France balbutie en attaque. Et sitôt qu’elles se rapprochent à un but de l’adversaire, les Russes réaccélèrent, ou les Françaises oublient la balle en route. A la pause, les deux équipes sont dos à dos (11-11).

Dans la moiteur du palais des sports Gentilly de Nancy ayant fait salle comble – près de 5 000 spectateurs –, les Françaises croyaient avoir inversé la tendance en début de seconde période. Portées par une Orlane Kanor poursuivant sa moisson (6 buts, à 6 sur 7 au tir), les joueuses d’Olivier Krumbholz prennent alors rapidement trois buts d’avance.

En vain. Les Russes revenaient, comme autant de vagues de froid glaçant les supporteurs français. Et, profitant des erreurs françaises – notamment en contre-attaque, où les Bleues ont raté des occasions de revenir –, les Russes ont bouclé leur défense et la rencontre.

« On s’est fait tuer par une jeune qu’on ne connaissait pas », a reconnu Alexandra Lacrabère. La jeune Daria Dmitrieva, auteure de 8 buts, a puni les Bleues tout au long de la partie. « On ne s’est pas fait une montagne de cette rencontre. C’est la Russie qui est une montagne, avec des joueuses extraordinaires les unes à côté des autres, à commencer par Dmitrieva, a constaté Olivier Krumbholz, rendant hommage à la jeune femme (23 ans). Elle ne nous a pas battus à elle toute seule, mais quand les filles vont revoir la vidéo, elles vont se rendre compte à quel point elle a influé sur le résultat. »

« C’est l’enfer à jouer »

Et le sélectionneur, désabusé, de feindre l’étonnement face à la profondeur de l’effectif russe, de retour au sommet après deux années : « je ne sais pas comment ils font, mais ils sortent des dizaines de jeunes joueuses à la technique exceptionnelle. Elles ne perdent quasiment pas de balle, et ne ratent pas de tir. C’est un peu l’enfer à jouer. » « On en broie une, deux, trois, et puis finalement la quatrième et la cinquième arrivent et nous posent des problèmes, a poursuivi Allison Pineau. C’est ça, la Russie, un réservoir énorme, comme leur pays. »

Newsletter
« Paris 2024 »
« Le Monde » décrypte l’actualité et les enjeux des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
S’inscrire

Si rien n’est perdu pour la suite de la compétition, en raison de sa formule alambiquée, les Françaises devront serrer le jeu face à la Slovénie (dimanche) et le Monténégro (mardi) pour espérer se hisser au tour principal. Tout en sachant que les points perdus contre la Russie ne se rattraperont pas. « On espère qu’elles s’échapperont devant », a concédé le coach français. Et toutes les Bleues ont opté pour ne pas céder à l’abattement après cette entame ratée. « Il y a encore un long chemin à parcourir », a rappelé la capitaine, Siraba Dembélé.

En début de semaine, Allison Pineau soulignait l’importance de « ne pas griller de joker » d’entrée. Les Françaises ont brûlé cette carte. « Mais on a progressé par rapport aux matchs [de préparation], a relativisé Orlane Kanor. Et on compte encore progresser. » A elles de reprendre le jeu en main, dès dimanche, face à la Slovénie. « Elles n’ont pas du tout le même jeu que la Russie, a prévenOlivier Krumbholz, soucieux de remettre son équipe sur les rails du succès. Et on a bien analysé les raisons de notre défaite l’an passé. »

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.